Rencontre avec Sarah Lechat, 54 ans. Elle a été accompagnée 6 mois par Action Femmes Grand Sud à Albi, avant de décrocher un emploi et de préparer une VAE pour obtenir le diplôme d’Etat d’éducatrice spécialisée.
« Il y a un an et demi, j’ai décidé de changer de vie. Après une carrière entière en région parisienne, j’ai quitté la capitale pour m’installer à Albi. Cela faisait longtemps que j’en avais envie, et des amis qui y vivaient me poussaient à les rejoindre. Ici, on voit le ciel, il est moins gris qu’à Paris et les gens sont plus détendus.
Passionnée par le secteur social, j’ai consacré 25 ans à l’accompagnement de personnes en difficulté. J’ai notamment été éducatrice en maison d’enfants, puis engagée auprès de femmes victimes de violences conjugales, chez SOS Femmes 93, pendant 12 ans. Un métier prenant, exigeant et qui a fini par peser sur moi. J’avais besoin d’un nouveau départ. J’ai négocié une rupture conventionnelle et je suis partie à Albi.
Arrivée sur place, j’ai très vite été confrontée à un obstacle que je n’avais pas anticipé. Les postes exigeaient souvent un diplôme d’Etat d’assistante sociale ou d’éducatrice spécialisée. Or, je possède une licence en sciences de l’éducation et un DUT Carrières Sociales, et mes années d’expérience ne suffisent pas à convaincre les recruteurs.
C’est en me rendant au salon TAF que j’ai rencontré l’association Action Femmes Grand Sud. Une de leur bénévole distribuait des flyers à l’entrée, et nous avons échangé quelques mots. Peu après, j’ai assisté à leur journée portes ouvertes et j’ai décidé de rejoindre l’association.
Rechercher un emploi, seule, commençait à me peser et je perdais confiance en moi. En plus, je commençais à m’angoisser car les mois défilaient et la fin de mes indemnités approchait. L’accompagnement d’Action Femmes Grand Sud a été salvateur et m’a fait un bien fou.
Ce que j’ai aimé ? Le collectif ! Il faisait écho à mon ancien travail. Se retrouver avec d’autres femmes dans la même situation, partager nos expériences, se soutenir, ça m’a aidée à me dire que ce n’était pas « juste moi » qui peinais à retrouver un emploi.
Marie-Thérèse Chevallier et Christel Lachaume ont joué un rôle clé. Elles m’ont aidée à reprendre confiance, m’ont tiré vers le haut. On a retravaillé mon CV, elles m’ont permis d’élargir mon réseau. Grâce à elles, j’ai décroché des rendez-vous, rencontré des professionnels. Et même si cela n’a pas débouché sur un emploi, chaque rencontre me redonnait de l’énergie.
Mon objectif restait clair : retrouver un emploi dans l’action sociale. J’ai envisagé une reconversion, mais j’aime mon métier et j’ai décidé de persévérer. Et finalement, j’ai décroché un poste grâce à une candidature spontanée !
En octobre 2024, j’ai intégré la Maison des Femmes à Albi en CDD de remplacement. Trois mois renouvelés, mais sans garantie de poursuite. Alors, pour sécuriser mon avenir, et avec l’appui de Christel Lachaume, j’ai entrepris une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) afin d’obtenir le diplôme d’État d’éducatrice spécialisée.
C’est un défi, mais je suis prête. Six mois de travail intense pour faire reconnaître mon expertise, et enfin avoir le sésame qui m’ouvrira les portes.
Si j’ai un conseil à donner aux femmes de plus de 45 ans en recherche d’emploi ?
Ne restez pas seules. Osez demander du soutien. Poussez la porte d’Action Femmes Grand Sud. Quand on doute, quand on perd confiance, être accompagnée change tout. Les bénévoles de l’association m’ont permis de ne pas lâcher prise et de croire à nouveau en mes capacités. Merci à eux. »
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